Renforcement de la santé publique
Durée: 2002 - 2007 | Pays: Guyana

Durée: 2002 - 2007

Pays: Guyana

Donateur: CIDA

Client: Ministry of Health (MoH)

Aperçu: 

À la suite d'un examen approfondi du secteur de la santé en Guyane réalisé par l'ACDI en 2000, la Société canadienne de santé internationale (SCSI) a été chargée de concevoir et de mettre en œuvre le projet de renforcement de la santé publique en Guyane (PHSGP), portant sur plusieurs domaines dans lesquels les organisations canadiennes pourraient intervenir et jouer un rôle important, notamment la prévention et la prise en charge du VIH/sida, des maladies sexuellement transmissibles et de la tuberculose, ainsi que la conception et la maintenance d'un système d'information sur la santé en Guyane.

Description du projet: 

En 2001, le Guyana était le pays anglophone le plus pauvre des Caraïbes, avec une population d'un peu plus de 740 000 habitants. Le système de santé avait été gravement affecté par les conflits politiques incessants, la violence, la pauvreté, les inégalités et l'exode de professionnels qualifiés. Le manque d'investissements et l'inefficacité des politiques en matière de ressources humaines avaient entraîné une mauvaise répartition et des inégalités dans la prestation des soins de santé : 12,5 % de la population du Guyana n'avait pas accès aux soins de santé. La faible densité de population et les défis géographiques dans certaines régions ont également affecté la couverture et le développement des infrastructures.

En Guyane, les femmes étaient plus vulnérables que les hommes à l'infection par le VIH, car elles n'avaient pas le pouvoir de négociation nécessaire pour déterminer où, quand et si des rapports sexuels auraient lieu. Le taux d'augmentation du nombre de cas de sida était également plus rapide chez les femmes que chez les hommes. Au sein de la population ethniquement diversifiée du Guyana, la manière dont les hommes étaient censés se comporter selon les normes sociales et culturelles renforçait leur vulnérabilité à d'autres maladies. Les hommes étaient également moins enclins que les femmes à recourir aux soins de santé et plus susceptibles d'adopter des comportements à risque. Il était donc nécessaire d'améliorer la manière dont les infrastructures sanitaires du pays abordaient la surcharge liée au VIH/sida, aux maladies sexuellement transmissibles et à la tuberculose.

Objectif: 

Améliorer et préserver la santé de la population guyanaise en soutenant une approche intégrée de la prévention, du diagnostic, de la prise en charge et des soins des maladies aux niveaux national et régional/communautaire.

Approche/Methodologie: 

Le CSIH a collaboré avec des organisations internationales et des experts locaux afin de renforcer et de soutenir le développement des ressources humaines, de renforcer et d'étendre les capacités locales (à l'aide d'une méthodologie de formation des formateurs (TOT)), d'élaborer des lignes directrices et des manuels, d'acheter du matériel médical/de laboratoire et des fournitures de laboratoire, de rénover des laboratoires, des cliniques et des établissements d'enseignement, et d'entreprendre des recherches spécifiques au Guyana afin d'éclairer la prise de décision locale, l'élaboration de lignes directrices et de politiques dans la région 4 (Demerara-Mahaica), dans la région 6 (East Berbice Corentyne) et dans la région 10 (Upper Demerara-Berbice) ; d'autres sites ont ensuite été ajoutés dans la région 3 (îles Essequibo).

Résultats: 

Les experts du projet CSIH ont formé plus de 105 formateurs locaux grâce à un renforcement continu des compétences et à un mentorat ; ces formateurs locaux ont ensuite dispensé une formation à plus de 3 000 prestataires de soins de santé, médecins, infirmières, agents médicaux, agents DOTS, agents de santé communautaires, représentants syndicaux et bénévoles. Cela a permis de développer les capacités locales pour poursuivre et mettre en œuvre le projet avec une assistance technique canadienne de moins en moins importante. Dans un rapport de 2004, le Dr S. Singh a déclaré : « Ces sessions ont été très instructives, les présentateurs se concentrant sur les derniers développements dans le domaine du VIH/sida et de son traitement. L'accent a été mis sur la gestion du VIH/sida avec des ressources limitées, comme c'est le cas dans les Caraïbes. » Le projet a été récompensé par le PHSGP lorsque les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) et l'ACDI lui ont décerné le prix pour l'amélioration des infrastructures et des conditions sociales lors de la 14e édition des Prix canadiens de la coopération internationale.

Leçons apprises et voie à suivre: 

Une phase de conception ou une période de planification plus longue au début de la mise en œuvre, incluant des ateliers RBM avec les partenaires locaux, serait bénéfique. En outre, l'établissement d'estimations budgétaires trimestrielles pour des projets complexes, en particulier pour les articles à acheter, peut poser problème, car il s'écoule souvent plusieurs mois entre le début du processus d'achat et la réception et le paiement effectifs de l'article acheté. De plus, l'intégration d'une assistance technique en nature fournie par des Canadiens d'origine guyanaise contribue grandement à renforcer les partenariats locaux et à obtenir une adhésion supplémentaire des populations locales aux recommandations du projet.

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